La crise sanitaire a remis au premier plan les questions de Qualité de l’air intérieur (QAI). Afin de maintenir notamment les conditions d’apprentissage, la surveillance est désormais obligatoire dans les écoles maternelles et élémentaires. L’ALEC a analysé les capteurs existants sur le marché afin de proposer aux communes une offre d’achat groupé. L'installation des capteurs en cours dans une vingtaine d’écoles de la métropole.

La qualité de l’air : un enjeu amplifié par la crise sanitaire

En moyenne, une personne passe 85 % de son temps dans des environnements clos et exposés à de nombreux polluants. L'air intérieur est 5 à 7 fois plus pollué que l'air extérieur et les usagers sont exposés à diverses sources de polluants :

• pollution extérieure due notamment au trafic routier, à l'industrie ou encore aux émissions liées à la combustion pour le chauffage ou autre (particules fines...),
• émanation des matériaux de construction et des équipements d'aménagement (peinture, revêtement, mobilier...)
• émissions liées aux activités des occupants (CO2, produits d’entretien, feutres de tableau, colle...).

La surveillance de la Qualité de l’air intérieur (QAI) dans certains Etablissements Recevant du Public (ERP) est une obligation réglementaire depuis la loi n°2010-788 du 12 juillet 2010.
Le protocole sanitaire lié à la crise Covid a imposé aux gestionnaires d'ERP un renforcement des exigences et des contraintes en matière de ventilation, impactant parfois considérablement les consommations énergétiques.

Afin de maintenir notamment les conditions d’apprentissage, la surveillance est désormais obligatoire dans les écoles maternelles et élémentaires ainsi que dans les crèches depuis le 1er janvier 2018, et dans les centres de loisirs, les collèges et les lycées depuis le 1er janvier 2020.

Des capteurs pour mesurer la qualité de l'air intérieur

Fin 2021, un appel à manifestation d’intérêt (Sequoia) présenté par ACTE-EE a été l’occasion pour la Métropole et l’ALEC d’inviter les communes à construire une réponse coordonnée pour mesurer assurer (ou améliorer) la qualité de l’air intérieur dans les ERP et faciliter l'achat groupé de capteurs.
En février 2022, suite à l’actualisation du dispositif de financement des capteurs, l’Etat a simplifié les modalités et revalorisé les montants de la subvention spécifique en milieu scolaire.

Dans le même temps, l’ALEC a mené des études techniques et financières afin de faciliter la prise de décision des communes sur le choix des capteurs. 26 modèles de capteurs de 9 fabricants ont été analysés.

Le choix s'est porté sur des capteurs :

• émettant une information simple indiquant aux usagers à quel moment aérer
• proposant un suivi de mesure en continu sur la qualité de l’air afin de vérifier le dispositif de ventilation, évaluer le comportement thermique des bâtiments… afin de détecter les potentiels d’amélioration.

Une offre d’achat groupé auprès de deux fabricants a été proposée aux communes de la métropole grenobloise. Plus d’une vingtaine d'entre elles ont commandé 500 capteurs, en cours d'installation dans les salles de classes des écoles.
Un kit de communication (affiche et fiche pédagogique) réalisé par l'ALEC a été adressé aux communes afin de faciliter le déploiement dans les écoles et leur utilisation dans les salles de classe.

Comment mesure-t-on la qualité de l’air intérieur ?

Le CO2 constitue l’indicateur primaire du niveau de confinement de l’air : sa présence avec un taux anormalement élevé témoigne d’un air intérieur insuffisamment renouvelé. C’est pour cette raison que la concentration en CO2 dans l’air intérieur est le critère principal sur lequel se fonde la réglementation en matière de renouvellement de l’air.